J'ai beaucoup aimé et de quelques autres choses
Avez-vous vu Florence ce magnifique film de Peter Watkins (il date de 1973 et est repassé il y a quelques mois à Beauvais) ? Superbe, aussi bien dans sa forme (répétitive, qui avance en reprenant constamment), que dans son propos : la vie de Munch et la maladie, de sa famille de nombreux êtres proches qui décèdent à tour de rôles (le sang est constamment présent et "crève" l'écran — ce qui éclaire tellement l’œuvre), et l'habile exégèse de sa peinture, constamment, également, entremêlée, avec la dénonciation plusieurs fois répétée de la censure que Munch a subie toute sa vie (en réussissant néanmoins à exposer dans plusieurs pays d'Europe, même si les attaques constantes ont du être plus que dures à surmonter...).
J'ai beaucoup aimé, Florence, votre poème « touches touches / clavier notes / ... » autour de Scelsi. Grand et fort beau texte : oui, vraiment. À ne surtout pas publier pour le moment, ou alors, que dans une très bonne revue ! Je n'ai d'ailleurs pas pu résister à l'envie, depuis que vous m'en avez parlé (la première fois c'était lors de notre rencontre du 1er juillet), d'écouter ce compositeur (même s'il se défend de ce mot), et en suis ressorti fasciné. Écoute à poursuivre.
Mais avant ce cadeau (peut-être connaissez-vous déjà cela mais je cède à la joie, si tel est le cas, de vous les redire) :
« pas de Connaissance
sans Transfiguration
pas de Transfiguration
sans Connaissance »
(remarquez les majuscules...)
et
« mais tout
recommence
parmi les ombres
où les portes
s'ouvrent
à l'envers
jusqu'au nouveau déséquilibre
et encore... »
Ses deux suites pour piano (9 & 10 de 1953-54) sont dignes des Klavierstücke et de Mantra de Stockhausen.
Comme j'ai beaucoup aimé également, votre note de lecture Ancet-Droguet « Deux heures de matin » du Flotoir, toute emplie de sensibilité, note qui aurait peut-être mérité de figurer dans Poezibao, ou tout du mien d'y être clairement indiquée.
Tout cela pour dire, Florence, que je vous remercie à mon tour grandement
Alain